Le sentier du Triton

Bienvenue sur la page du Sentier écologique de la Girouardière, "Le Triton".

Présentation

 

 

Le sentier écologique de la Girouardière, « Le Triton » est le fruit d’un travail du Conseil des Sages d’Aubigny-Les Clouzeaux en partenariat avec la LPO Vendée et les BTS du Lycée Nature de la Roche-Sur-Yon.

Ce circuit de 5,5 km prend environ 1h40 à pied. Il peut également être parcouru à VTT.

Tout au long du parcours, vous trouverez des panneaux (A, B, C, D et E) qui vous renseigneront sur les particularités de ce sentier écologique.

La Vallée de la Girouardière abrite une faune et une flore sauvages, mais ce paysage est entièrement façonné par la main de l’homme.

 

 

Les points remarquables du sentier

A. Le Corridor écologique

Ce petit bocage préservé, partiellement façonné par la main de l’homme, abrite une faune et une flore sauvage d’une grande richesse.

A la manière d’un réseau routier, la faune et la flore sauvage doivent se déplacer : pour se reproduire, s’alimenter et accéder à des sites de nidification. Les ruisseaux, les haies, les bandes enherbées sont autant de voies permettant le déplacement de la faune sauvage. On nomme ce réseau de communication les Corridors écologiques. Le ruisseau de la Girouardière et la bande boisée attenante constituent un des principaux corridors écologiques de la commune d’Aubigny-Les Clouzeaux.

Les zones boisées en bordure de cours d’eau sont nommées ripisylve (de ripa : rive ; et sylva : forêts). Ces boisements humides sont constitués de Frênes, d’Aulnes glutineux et de Saules. Une faune diversifiée profite de la tranquillité de ce lieux, comme la Loutre d’Europe.

 

B. Chemin des Têtards

Le « têtard » n’est pas un arbre en tant que tel, c’est un arbre taillé auquel on a donné la forme de tête, accompagnée de son tronc, appelé « têtard ».

Le terme « Têtards » correspond à une technique de taille des arbres. Cette technique de taille ancienne permettait d’avoir accès à une ressource en bois régulière au niveau des branches (fagots pour le chauffage, vannerie, piquets) en conservant le tronc intact pour des usages « nobles » : menuiserie, charpente. Le feuillage était utilisé comme fourrage en fin d’été pour les animaux domestiques et comme paillage.

L’arbre peut être un chêne, le saule, le frêne, le charme, l’orme, le platane, le tilleul ou le marronnier. On peut en voir regroupés dans les vergers, alignés le long des routes, au bord d’un canal ou d’un ruisseau. Selon les régions, l’arbre têtard est appelé trogne, calot, truisse, ragosse, touse, têteau, hautain, chapoule, tronche, arbre à fagots, saoulé escabassa… Il existerait ainsi plus de 100 noms locaux !

L’arbre « têtard » ne vieillira pas aussi longtemps que s’il était resté à son état d’origine. Il est nécessaire de l’entretenir régulièrement. Lorsque l’arbre vieillit, il donne des formes biscornues, avec un tronc creux véritable refuge pour les oiseaux, les rapaces nocturnes, les chauves-souris, les petits mammifères, les scarabées et certains insectes rares comme le lucane cerf-volant… Dans ce site de la Girouardière – sentier du Triton – il a été constaté en flore, de la fragonnette, et en faune, le pivert, la huppe fasciée, le lucane cerf-volant…

C. Prairie naturelle

Couvert végétal herbacé, permanent, pour fauchage et pâturage.

Il s’agit de prairies présentant un cortège floristique diversifié et spontané, n’ayant été ni retournées, ni ressemées depuis 10 ans. Même si on les qualifie de naturelles (on parle aussi de prairies
permanentes), c’est le travail de l’homme qui maintient ces prairies en l’état, grâce à la fauche ou au pâturage. Faute d’entretien, ces agrosystèmes s’enfrichent et évoluent vers un stade forestier.

Les prairies sont des surfaces valorisées par l’élevage : stock fourrager, pâturage. L’enherbement permanent diminue le ruissellement et favorise l’infiltration. D’autre part il joue un rôle important dans la protection des sols, dans la lutte contre l’érosion sur les versants de coteaux , et dans la préservation de la qualité de l’eau (à proximité des cours d’eau notamment).

Au-delà de leur richesse botanique, parfois remarquable, les prairies naturelles sont très attractives pour la faune. Les modes d’exploitation (fauche, pâturage) sont favorables à différents
insectes : abeilles, papillons, libellules … Les prairies constituent des zones de ressources alimentaires très importantes pour la faune.(faune cynégétique, rongeurs…). Les prairies naturelles de la vallée de la Girouardière accueillent un papillon, La Mélitée orangée. Bien que sa plante hôte, le plantain, soit assez courante, cette espèce est rare en Vendée.

D. Chemin creux

Voie de circulation entre les parcelles et les villages, bordée de haies.

Les chemins creux étaient des voies traditionnelles d’accès aux champs mais aussi de communication entre les villages et les parcelles agricoles. Ils sont entourés de deux talus le plus souvent plantés d’arbres et d’arbustes, ce qui leur donnent l’impression d’être creusés dans la terre. Les chemins creux sont également des voies de circulation préférentielles pour l’eau. Ils ont un impact important sur la qualité de l’eau et sur la biodiversité. Ils ont progressivement disparu à partir des années 1950, avec la mécanisation de l’agriculture et les remembrements. La présence de la Fragonnette détermine l’ancienneté du chemin.

Pendant la Guerre de Vendée, bois, bosquets, haies épaisses et chemins creux représentaient alors un terrain hostile pour les troupes républicaines. Malgré leur faiblesse matérielle et numérique, les paysans insurgés profitaient de ce paysage pour surprendre l’adversaire ou se replier facilement…

Chardonneret, Tourterelle des bois …. peuplent les chemins creux, où l’on trouve une majorité de chênes et frênes, ainsi que des fougères et primevères…

E. La Mare

Petite étendue d’eau stagnante, riche en biodiversité.

Une mare est un petit plan d’eau peu profond. Dans le bocage, c’est l’homme qui a creusé et qui entretient ce réseau de zones humides. Son eau stagnante offre toute une vie pour la faune et la flore. Elle a un rôle important pour le drainage des sols et sert aussi d’abreuvoir naturel pour les animaux sauvages et domestiques. Elle a aussi parfois servi de réserve à incendie, ou même de lavoir. De nombreuse mares sont en voie d’atterrissement (comblement naturel) et perdent peu à peu de leur intérêt.

Une flore riche avec des joncs, lentilles d’eau, Fluteau nageant.

On y trouve de nombreux animaux : insectes : moustiques, araignées, libellules, papillons ; Amphibiens : Triton palmé, Triton marbré, grenouilles vertes et Grenouille agile, Crapaud épineux, Salamandre tachetée.

Partager cette page sur :